Black screen - The truth

Chapitre spécial 10 : Onizuka

Il y a 32 ans, dans une des chambres d’un hôpital

Une femme était allongée avec un bébé dans les bras, son mari était assis juste à côté

?-1 : “Il est vraiment magnifique tu ne trouves pas ?”

?-2 : “Si, il est vraiment beau, comme sa mère”

?-1 : “Pff, petit flatteur va”

?-2 : “Que veux-tu, je ne peux pas m’empêcher de complimenter la femme de ma vie et maintenant j’ai un deuxième trésor à garder”

?-1 : “J’espère que notre petit bout de chou ne sera pas un aussi gros pervers que son imbécile de père”

?-2 : “J’espère qu’il n’aura pas l’humour claquant de sa téméraire de mère”

?-1 : “Et qu’est-ce que tu espères pour lui alors ?”

L’homme hésita un instant avant de se mettre à parler

?-2 : “J’espère qu’il deviendra quelqu’un de bien, quelqu’un de gentil, de serviable, quelqu’un qui ne juge pas les autres, quelqu’un d’humble et de respectable, quelqu’un de passionné et de juste, j’espère qu’il sera aussi courageux que toi et aussi intelligent que moi”

La femme se mit à rire

?-1 : “Ça va la grosse tête ?”

L’homme prit sa main

?-2 : “Et toi alors ? Qu’est-ce que tu espères pour lui ?”

La femme fit alors un bisou sur le front de son enfant

?-1 : “J’espère que peu importe la difficulté qu’il rencontrera dans la vie, il ne baissera pas les bras et qu’il continuera de sourire, comme il sourit aujourd’hui, j’espère qu’il saura toujours que peu importe où nous sommes et où il est, nous l’aimerons toujours, j’espère qu’il ne sera jamais seul, la solitude est difficile à vivre, alors j’espère qu’il trouvera des amis sur qui compter quand nous ne serons plus là, des amis sincères, qui prendront soin de lui et dont il prendra soin”

L’homme embrassa alors à son tour son bébé sur le front

?-2 : “Je suis sûr que tout ira bien pour notre magnifique fils”

?-1 : “Il faut lui donner un nom, tu m’avais demandé de te laisser choisir, mais si c’est trop bizarre je refuse”

?-2 : “Tu te souviens de l’année où l’on s’est rencontré ?”

?-1 : “Oui ?”

?-2 : “Il se trouve que cette année-là était l’une des plus difficiles que j’ai eues à vivre, dans mon école, je me faisais harceler et je n’arrivais pas à me défendre, j’avais fini par perdre goût à la vie, au point de vouloir y mettre fin, mais il se trouve que deux personnes m’ont sauvé et m’ont permis d’aller de l’avant”

?-1 : “Qui ça ?”

?-2 : “Toi, bien sûr, avec ton amour et ta tendresse, tu m’as donné une raison de vivre et de me battre, mais avant ça, il y a eu un homme, un professeur stagiaire à la noix, personne ne le prenait au sérieux quand il est arrivé, mais c’était le meilleur professeur qu’il m’ait été donné d’avoir, il était stupide, pervers, mais honnête, brave et à l’écoute de nos problèmes, il m’a sauvé la vie, remis sur pied et poussé vers l’avant, c’est grâce à lui que je t’ai rencontré et grâce à toi que j’en suis arrivé jusque-là, alors… Je voudrais lui rendre hommage”

?-1 : “Tu veux lui donner son nom ?”

?-2 : “Oui”

La femme sourit

?-1 : “Et donc comment allons-nous appeler notre petit guerrier ?”

?-2 : “Onizuka”

?-1 : “Je vois, c’est un joli nom, Onizuka donc, ça sera ton nom, petit bonhomme”

Le bébé en entendant la voix de ses parents esquissa un petit sourire, mais…

Père de Onizuka : “Il est vraiment magnifique”

La femme épuisée et affaiblie par l’accouchement venait, sans le savoir, de rencontrer son destin

Mère de Onizuka : “Oui c’est vrai qu’il”

Elle eut tout d’un coup une petite crise de toux

Père de Onizuka : “Est-ce que tout va bien ?”

Mère de Onizuka : “Oui, ne t’inquiète pas, tout va bien ! Juste la gorge un peu sèche”

Père de Onizuka : “Ok, je vais te chercher de l’eau, ne bouge pas”

Une toux aussi banale que bénigne, voilà le premier symptôme d’une maladie autrefois considérée comme la mort elle-même, mais cette partie là de l’histoire avait d’ores et déjà été oubliée

Quelques jours plus tard

La jeune femme eut une nouvelle crise de toux

Père de Onizuka : “Tu es sûre que tout va bien ? Ça fait plusieurs jours que cette toux te dérange, tu es peut-être tombée malade”

Mère de Onizuka : “Mais non, puisque je te dis que tout va bien, c’est juste le contrecoup de la fatigue”

Un mois plus tard

Au fur et à mesure du temps, les toux semblaient plus présentes et de nouveaux symptômes apparurent

Père de Onizuka : “Il faut t’emmener à l’hôpital pour que je puisse t’examiner”

Le père de Onizuka était le meilleur médecin de sa génération et tout naturellement les symptômes de sa femme l’inquiétait

Mère de Onizuka : “Mais enfin, c’est juste une toux et quelques plaques rouges, ce n’est pas méchant”

Père de Onizuka : “Une toux qui dure depuis un mois ! Des plaques rouges douloureuses qui apparaissent et disparaissent aléatoirement et ne me prends pas pour un aveugle, j’ai bien remarqué que depuis quelque jour tu n’arrives plus à rester aussi longtemps au soleil, ça amplifie ta toux”

Mère de Onizuka : “Mais puisque je te dis que tout va”

La femme se mit alors de nouveau à tousser, mais cette fois-ci elle toussait du sang

Père de Onizuka : “Cette fois, c’est trop ! Je t’emmène à l’hôpital !”

En vérité la mère de Onizuka savait très bien que quelque chose clochait, mais elle avait peur

Mère de Onizuka : “Chéri ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas y aller !”

Père de Onizuka : “Mais enfin pourquoi ? Tu es malade il faut te soigner !”

Mère de Onizuka : “J’ai l’impression, que si j’y vais je ne pourrai plus voir mon fils et je ne veux pas qu’on m’empêche de le voir”

Père de Onizuka : “Mais enfin qu’est-ce que tu racontes, on va juste regarder ce que tu as et te soigner, tu pourras toujours voir notre fils voyons !”

Finalement, elle accepta, une fois arrivée à l’hôpital, elle fit une batterie de test, mais aucun ne fut concluant, aussi étrange que ça ne l’était, aucun médecin, pas même le génie qu’était son mari, ne put trouver de quelle maladie elle était atteinte, bien évidemment cela leva de nombreuses inquiétudes, s’il s’agissait d’une nouvelle maladie, il fallait la traiter avec la plus grande prudence, aussi ce qu’elle craignait arriva, elle fut privée de contact avec son fils, pour éviter de le contaminer. Jusqu’à ce que 3 ans plus tard il fut admis que cette maladie n’était pas contagieuse

3 ans plus tard, dans la chambre d’hôpital de la mère de Onizuka

Mère de Onizuka : “Onizuka, mon chéri, je suis si heureuse de pouvoir enfin te serrer dans mes bras !”

Onizuka avait bien grandi, il savait marcher et il parlait plutôt bien pour son âge, lui qui n’avait pas pu rester proche de sa maman fut extrêmement soulagé d’enfin pouvoir la voir

Onizuka : “Maman !!!”

Père de Onizuka : “Je suis désolé, ma chérie que ça ait pris autant de temps pour que vous puissiez vous revoir…”

Mère de Onizuka : “Ce n’est pas de ta faute, ne t’en fais pas je ne t’en veux pas”

Père de Onizuka : “Onizuka ! Papa doit aller faire quelque chose d’important avec les autres médecins, je te laisse avec Maman, prend bien soin d’elle d’accord ?”

Onizuka : “Oui !”

Le père de Onizuka quitta alors la pièce

Onizuka : “Maman, quand est-ce que tu rentreras à la maison ?”

Mère de Onizuka : “Quand Papa m’aura guérie”

Onizuka : “Et il fera ça quand ?”

Mère de Onizuka : “Bientôt mon chéri”

Onizuka joua et rigola avec sa mère pendant une à deux heures avant que finalement celle-ci ne s’endorme d’épuisement, cette maladie, était très difficile à endurer, avec le temps, s’était ajouté aux plaques et à la toux, d’intenses douleurs musculaires et une baisse radicale de la mobilité, sans oublier les nombreuses décharges électriques ressenties tout le long de la journée, c’était un véritable calvaire à vivre, même avec les médicaments pour atténuer tout ça

Onizuka : Bon ! Maman dort, il est temps d’aller chercher Papa !

Onizuka se mit en tête de chercher son père et il se balada alors dans l’immense hôpital, laissant sa mère endormie

?-3 : “Quelle triste histoire, que la vôtre”

L’une des décharges électriques réveilla finalement la femme

Mère de Onizuka : “Où... Est passé mon fils ?”

L’homme qui se trouvait à ses côtés, rapprocha une chaise puis s’assit dessus et d’une voix calme et mélancolique, il répondit

?-3 : “Ne vous inquiétez pas, il est parti à l’instant rejoindre son père, je m’assure en ce moment même qu’il ne lui arrive rien de mal”

La jeune femme sans vraiment savoir pourquoi, cru les paroles de l’homme

Mère de Onizuka : “Qui... Êtes-vous ?”

?-3 : “Je me prénomme Ashura, je suis celui qui vient vous délivrer d’un calvaire que vous n’auriez pas dû vivre, je suis là pour prendre votre âme”

Mère de Onizuka : “Ash...Ura… Prendre… Mon âme ? Est-ce que je vais… Mourir ?”

Ashura souriait avec difficulté

Ashura : “Vous devez le sentir vous-même, n’est-ce pas ? Que votre heure est proche”

Mère de Onizuka : “Mais si je meurs, qui va… S’occuper de mon fils… Je ne veux pas… Qu’il perde sa mère… À un si jeune âge…”

La jeune femme se mit à pleurer

Ashura : “Il ne sera pas tout seul, son père sera là et je m’assurerai qu’il aille bien”

Mère de Onizuka : “Pourquoi… Feriez-vous ça ?”

Ashura : “Parce que c’est très certainement de ma faute, si vous vous êtes retrouvée dans cet état”

La jeune femme ne comprit pas les paroles d’Ashura, mais elle sentait son heure arriver

Mère de Onizuka : “Est-ce qu’il va… S’en remettre ?”

Ashura : “On ne se remet jamais de la perte de ceux que l’on aime, mais, on utilise cette perte pour combler nos faiblesses, cette douleur, cette tristesse, devient le carburant de nos efforts, de nos réussites, de nos exploits, de notre vie, il ne s’en remettra pas, mais il vivra, il vivra jusqu’au bout, il accomplira ce pour quoi il est né, non pas en oubliant sa douleur, mais en se la rappelant”

Mère de Onizuka : “Ne… Ne le laissez pas seul…”

Ashura : “C’est une promesse”

Au moment où Ashura prit l’âme de la femme, Onizuka entra dans la pièce et comme il était encore matérialisé, il le vit faire

Onizuka : “Maman ?”

Ashura réalisa alors l’erreur qu’il venait de commettre

Onizuka : “Qu’est-ce que vous lui avez fait ?”

Onizuka bien qu’encore un enfant, était très conscient de son environnement, il s’approcha alors de sa mère

Onizuka : “Maman ?”

Ashura : J’aurai dû faire plus attention…

Onizuka : “Maman ?!”

Onizuka commença à pleurer

Onizuka : “Maman !!!”

Il monta sur la chaise et secoua le corps de sa mère, il la pinça même, mais il n’obtint aucune réaction, il se tourna alors vers Ashura

Onizuka : “Elle a quoi Maman ! Pourquoi est-ce qu’elle ne répond pas !”

Ashura : “Je suis désolé…”

Ashura sentit la profonde tristesse et colère monter en Onizuka et ne sut pas comment s’y prendre

Onizuka : “Qu’est-ce que tu lui as fait !!”

Ashura : Je ne peux pas simplement m’en aller maintenant…

Onizuka se mit alors à pleurer encore plus fort toujours en essayant de réveiller sa mère

Ashura : “Ta maman… Elle est… Morte…”

Ces quelques mots eurent l’effet d’une bombe dans la tête de Onizuka

Onizuka : “Maman est… Morte ?”

Naturellement il eut une crise, il se jeta sur Ashura, le tapant et le traitant de menteur, lui demandant de la réveiller, finalement Ashura le serra dans ses bras et lui parla doucement

Ashura : “Ta maman t’aime énormément tu le sais ça”

Il essaya de le calmer un peu

Ashura : “Je suis sincèrement désolé, mais je ne peux pas la ramener”

Onizuka : “Menteur !”

Ashura : “C’est la vérité, tout ce que j’ai pu faire, c’est prendre son âme et mettre fin à ses souffrances, je suis désolé d’être aussi faible, mais je ne peux pas la ramener”

Onizuka : “Tu mens ! Ramène-la !”

Ashura : “Je ne mens pas, si je le pouvais, je le ferais, crois-moi”

Onizuka eut alors une idée

Onizuka : “Alors prends mon âme ! Laisse-moi la rejoindre !”

Ashura : “Je ne peux pas faire ça, non plus”

Onizuka : “Mais je veux être avec Maman !”

Ashura : “Si je prenais ton âme maintenant, tu disparaîtrais pour toujours, tu ne rejoindrais pas ta maman et tu laisserais ton papa tout seul, il a besoin de toi tu ne crois pas ?”

Onizuka ne contenait plus ses larmes

Onizuka : “Je veux mon Papa et ma Maman !!!”

Ashura eut alors une idée

Ashura : “Et si on se mettait d’accord sur quelque chose ?”

Onizuka se calma un peu et écouta Ashura

Ashura : “La mort n’est pas quelque chose de facile, mais elle fait partie de la vie, tu veux être avec ta maman, je le comprends, alors faisons comme ça, je te donne un avant-goût de la mort pour que tu puisses partager un peu de ce qu’à ressenti ta maman, tu imprimes cette sensation dans ta tête et dans ton coeur, tu continues de vivre avec, en épaulant ton papa et en faisant en sorte que le moins de monde possible n’ait à vivre ça, d’accord ?”

Onizuka : “En sauvant des vies comme Papa ?”

Ashura : “Exactement !”

Onizuka hocha la tête en signe d’accord

Ashura : “Bien, accroche-toi !”

Ashura plongea sa main dans la poitrine de Onizuka, attrapant doucement son âme

Onizuka : “Ça !”

Ashura : “Tout va bien, n’aie pas peur”

Ashura retira doucement l’âme du corps, sans l’arrâcher

Ashura : “Tu vois ça ? C’est ton âme, elle vaut de l’or et bien plus encore, tout le monde en a une”

Onizuka : “Même toi ?”

Ashura : “Même moi”

La peur dans le coeur de Onizuka laissa place à une certaine forme d’émerveillement

Ashura : “Promets-moi de prendre soin de ton âme, mais aussi de celle de tous ceux que tu rencontreras”

Onizuka : “Promis”

Ashura : “Bien !”

Ashura sourit et remit doucement l’âme à sa place, il se leva et alors que Onizuka se remit à pleurer, il remarqua que cette fois il tentait de se contenir

Ashura : Tu es très fort petit bonhomme, bien plus fort que moi

Ashura caressa la tête de Onizuka avant de se rendre immatériel et de commencer à partir

Père de Onizuka : “Onizuka !”

Ce que Ashura n’avait pas prévu, c’est que ce qu’il venait de faire, allait permettre à Onizuka de voir les arracheurs, le conduisant dans le futur à sa rencontre avec Yagura

Onizuka : “Je vais devenir fort comme Papa ! Encore plus fort même ! Et je vais tuer la mort !”

Ashura sourit

Ashura : “Je te fais confiance !”

Ashura partit alors

Père de Onizuka : “Chérie !”

Après ça, Onizuka, bien qu’encore un enfant, fut résolu à devenir le meilleur médecin de tous les temps et à faire cesser la mort, il fit de son mieux pour ne pas pleurer, pour ne pas gêner les autres, pour aider son père en deuil, il grandit en étant un enfant sérieux, il ne pleurait presque jamais, mais il ne riait pas non plus, il raconta bien sûr sa rencontre avec Ashura, mais tout le monde pensa qu’il ne faisait que mentir pour éviter de devoir accepter la mort de sa mère, avec les années il rencontra parfois d’autres arracheurs, mais vu les réactions à chaque fois qu’il en parlait, il comprit qu’il était le seul à les voir et préféra se taire

Il y a 24 ans, chez Onizuka

Onizuka avait désormais 8 ans, avec le temps les souvenirs de sa rencontre avec Ashura étaient devenus flous. Un jour son père ne vint pas le chercher à l’école, il se décida donc à rentrer tout seul, sans savoir ce qui l’attendait

Onizuka : “Papa ?”

Onizuka poussa la porte d’entrée et s’avança jusqu’au salon, où son visage se décomposa

Onizuka : “Pa...Pa ?”

Devant lui il y avait un homme debout devant son père pendu au plafond

Onizuka : “Pa…”

L’homme se retourna alors vers Onizuka

?-4 : “Un enfant ? Est-ce que c’est...”

Cet homme n’en était en fait pas un, il s’agissait du neuvième membre de la Death Association, l’arracheur Hake

Hake : “Pourquoi…”

Hake semblait véritablement attristé et déboussolé par la situation. Onizuka lui, complètement en état de choc, ne réussit même pas à prononcer un seul mot de plus, il restait là à regarder la scène

Hake : Son fils… Il est si jeune…

Hake s’avança jusqu’à Onizuka, s’abaissa à son niveau et les yeux plein de tristesse, il s’adressa à lui, sans même savoir que celui-ci l’entendait vraiment

Hake : “Je suis désolé… Sincèrement désolé… D’être aussi faible…”

Puis Hake se releva et se prépara à sortir de la maison avec l’intention de prévenir quelqu’un de la situation

Hake : “Pleure, tu as le droit de pleurer et si tu ne le fais pas, ton coeur va finir par exploser”

Ces derniers mots prononcés avant de partir, ramenèrent Onizuka à la réalité, il tomba à genoux, en larmes, hurlant de tristesse. Une personne prévenue par Hake juste à côté appela alors les secours et la police, mais il était déjà trop tard, en dessous du cadavre de son père se trouvait une lettre à l’intention de Onizuka, dans celle-ci son père exprimait les raisons de son suicide, il n’avait pas supporté la perte de sa femme, il n’avait pas supporté de ne pas avoir réussi à la soigner, il avait réussi à tenir aussi longtemps uniquement à cause du jeune âge de Onizuka et afin de mettre de l’argent de côté pour lui, la lettre se terminait alors avec des excuses et quelques mots simples : Je t’aime mon fils, continue de sourire comme le souhaitait ta mère

Onizuka : Moi aussi je t’aime Papa…

Onizuka fut finalement pris dans une famille d’accueil, où il grandit, il continua d’être un élève sérieux et studieux, mais la perte de son père l’affecta grandement, il garda toujours en tête ses derniers mots et s’efforça de sourire, malgré la peine, malgré la douleur, il continua de sourire, il se mit à blaguer de tout, en devenant même un peu perturbateur, mais les gens autour de lui préféraient le voir ainsi, plutôt que reclus sur lui-même

Hydra : “Dégage de là malpoli !”

Onizuka : “Tu peux parler tête à claques !”

À côté de chez lui se trouvait un vieux foyer, il tomba plusieurs fois nez à nez avec les enfants qui y vivaient, mais bien qu’extravagant, Onizuka était quelqu’un de plutôt solitaire et aussi il ne put pas se lier d’amitié avec eux, en revanche il arrivait très souvent qu’il se dispute, voire se batte avec l’un des garçons, un certain Hydra

“Hydra ! Onizuka a encore sonné à la porte !”

Hydra : “Cet enfoiré ! Je vais me le faire !”

Hydra reprochait à Onizuka son manque de manière, et Onizuka reprochait à Hydra son trop grand sérieux. Bien que les deux se disputaient souvent, les gens autour d’eux ne les voyaient pas vraiment comme des ennemis, au contraire, ces disputes étaient bénéfiques aux deux, après tout, c’était les seuls moments où Onizuka ne restait pas seul et où Hydra mettait de côté ses manières

“Onizuka, c’est quoi sur ton cartable ?”

Onizuka : “Hein ?”

“Pourquoi il y a écrit, malpoli au feutre indélébile !”

Onizuka : “Hydra !”

Au fil du temps, leurs disputes s’étaient transformées en rivalités, les deux voulaient devenir médecins après tout

Hydra : “Je trouverai le remède contre le cancer !”

Onizuka : “Ah ouais ? Moi je vais éradiquer la mort !”

Hydra : “Débile la mort c’est pas une maladie !”

Onizuka : “Si ! Et c’est la pire !”

Finalement et même si aucun des deux ne voulait l’admettre, ils devinrent amis

Hydra : “T’es en retard”

Onizuka : “Désolé j’ai passé toute la nuit à lire des mangas”

Hydra : “La prochaine fois, je t’attends pas”

Onizuka : “Ok chef !”

Hydra défendit Onizuka à plusieurs reprises lorsque des gens se mettaient en tête de s’en prendre à lui, se forgeant une sacrée réputation de bagarreur

Onizuka : “Pfiou, heureusement que j’ai mon meilleur ami pour me sauver la peau, sinon je serai déjà mort”

Hydra : “Ton seul ami pour commencer ! Et si t’arrêtais de chercher des problèmes, j’aurais pas besoin de me battre !”

Onizuka : “Bah quoi, je vais pas les laisser se moquer de mon objectif”

Onizuka aida de nombreuses fois Hydra, en s’occupant des enfants du foyer, en l’aidant à réviser, en prenant ses notes quand il était absent et en s’assurant que personne ne parle mal de lui dans son dos

Hydra : “Je t’en dois une”

Onizuka : “T’inquiètes c’est normal ! Par contre garde tes microbes”

Ils allèrent à la même école, étudièrent ensemble et finirent leurs années d’études ensemble, comme l’avait souhaité sa mère, Onizuka n’était pas seul et il continuait de sourire, comme l’avait souhaité son père, il était quelqu’un de courageux, d’intelligent et de bien, mais surtout, durant tout ce temps, Ashura n’avait pas cessé de l’observer et de veiller sur lui, dans l’ombre, Hake lui n’avait jamais oublié le visage horrifié du petit enfant dont il avait volé le père

Il y a 2 ans, dans l’hôpital où travaillent Onizuka et Hydra

Durant toutes ces années, Onizuka n’a jamais perdu de vue son objectif premier, mettre fin à la mort. La première étape pour atteindre son but était de réussir là où son père avait échoué, en trouvant le remède contre la maladie de sa mère, le problème, c’est que jamais personne ne se présenta avec les mêmes symptômes qu’elle

Onizuka : Sans patient on ne peut pas faire de recherches, sans recherches on ne peut pas trouver de médicaments

Onizuka : “On dirait bien que je n’arriverai jamais à trouver ce qu’elle avait, ni même à en trouver le remède…”

Onizuka : Et si c’est le cas, alors je n’arriverai pas non plus à soigner la mort… En supposant que c’est faisable… Ouais…

Onizuka : “Autant abandonner, je vais démissionner et me reconvertir dans l’enseignement”

Onizuka vit alors Hydra aller à la cafétéria et il sourit

Onizuka : “Oh et puis, ça peut bien attendre encore deux ans !”

Deux ans plus tard, alors que Onizuka s’apprêtait à réellement démissionner, il fit la rencontre de Yagura, en le voyant lui aussi espérer qu’il soit possible d’éradiquer la mort, il trouva ça ironique et ça le remotiva, il se dit alors que finalement, éradiquer la mort, n’est-ce pas ce qu’il fait tous les jours en soignant les gens ? C’est comme ça qu’après s’être fait virer et avoir rencontré le dirigeant d’Humanity’s Will, il put s’installer autre part et reprendre la médecine, mais surtout, sans qu’il n’en ait la moindre idée, il se rapprocha dangereusement de son but originel, mais ne nous pressons pas, après tout, l’histoire continue de s’écrire

De retour dans le présent, proche de la maison de Onizuka

??? : “Sacré personnage cet Onizuka ! Je l’aime bien !”

Bonus (informations complémentaires) :

Bonus 1 :

Ashura appréciait énormément Hydra, car il prenait soin de Onizuka

Bonus 2 :

Avant sa rencontre avec Yagura, Onizuka n’avait jamais considéré que deux personnes comme proches de lui / ses amis, Hydra bien sûr, mais aussi le jeune Raven

Bonus 3 :

Malgré l’autopsie pratiquée, aucune information utile n’a pu être obtenue sur la maladie ayant tué la mère de Onizuka

Bonus 4 (Question) :

“Comme l'enfant de Yuna est humaine, est-elle humaine elle aussi ? Ou le côté humain vient du père ?”

Très très bonne question, en fait j’attendais vraiment que quelqu’un la pose, la réponse est… Roulement de tambours…

Dans la suite de l’histoire ! Je sais je sais, c’est pas cool, mais je préfère au moins dire ça, plutôt que de laisser croire que la question est aux oubliettes

Pour quand même satisfaire un peu votre curiosité :

Le père de Yukino est un humain... En tout cas en grande partie

Il va falloir vous contenter de ça pour l’instant !

Bonus 5 (Question inutile) :

“Alors comme ça tu fais du volley ?”

??? : “Ne sachant pas à qui s’adresse cette question, je vais y répondre ! OUI ET NON ! Mais surtout non”